LE PARADIS DES SERPENTS

A la nuit tombée , les masques tombent on entend des chants étranges...

C'est un secret qui dure depuis  des millénaires.

 dans l'obscurité,  tous les villageois,

du plus petit au plus grand 

prononcent des mots magiques

 qui les transforment en serpent. Seules

 leurs visages restent  humains ,

 ainsi ils peuvent se reconnaître.

Ils boivent le venin de l'immortalité, et du pouvoir.

 Tard le soir, ils se retrouvent tous dans une grotte,

pour se vautrer.

  Prendre du plaisir, et  batifoler.
Le village  reste désert, on à l'impression que les habitants,

se sont volatilisés.

  Ce soir, à lieu  une  cérémonie  spéciale.

Le nom de François est prononcé, il doit devenir  un des leurs.

 Avant le levé du jour,

ils redeviennent humains et s'en  retournent  à  leurs cabanes.

François pour l'instant, reprend des forces.

Loin de s'imaginer de telles choses,

 il peut maintenant se promener vers la jetée,établir
des repères. Tous ces faits et gestes sont surveillés,

il se rend bien compte, mais que faire ?
 C'est  un endroit vraiment magnifique pensait-il.

Les habitants, cultivent même des légumes,
ils élèvent la volaille, ils récoltent des tonnes d'oeufs.
 François remarqua ,que ceux ci disparaissaient très vite,

et qu'on ne lui en proposait jamais.

" Mais  ce littoral  ne figure sur aucune carte géographique!"
 Comment  est ce possible ?
 il n'y a aucun moyen de communication avec l'extérieur,

cette une histoire de fou!
 je dois coûte que coûte  réparer mon voilier" pensait il .
  Pendant ce temps soir après soir, il est drogué à son insu.  

 Dans la nourriture, dans l'eau ,

tout était organisé  de manière qu'il ne se rende compte de rien.
 François  occupait  ses journées , à explorer, observer,

imaginer sa fuite.
 Il ramassait , les débris, ça et là, le long de la plage,

avec une seule idée en tête,  remettre "Cassandre des lagunes"  sur flot.
Le plus dur sera le moteur, il  faudra  le réparer.

Par miracle il reste encore un peu d'essence mais ce ne sera pas suffisant.
 Il se dirigea vers la cabane du chef.
 -Excusez moi, j'ai une question à vous soumettre,

il n'y a jamais d'escales ici, ni de visiteurs sur cet île ?
 Celui-ci le fixa de ses yeux sombres et répondit :
 - Le seul escale ici c'est vous;
 François ne se laissa pas intimider.
 -Mais qui êtes vous ?
 -Nous faisons partis de ces peuplades que vous dites avoir disparu .

 Notre histoire, et nos coutumes remontent à la
 nuit des temps, le camouflage, l'invisibilité,

sont notre pouvoir, et notre force, voulez vous l'immortalité ?
 - L'immortalité, reprit François, vous n'êtes pas dieu !
 -C'est tout comme répondit l'autre,

dans votre monde on vous considère comme mort,

ici je vous offre la vie! 
 -Je veux simplement retrouver ma famille et mes amis dit François.
 -Vous n'avez  plus de famille , ici c'est vôtre maison,

dit Walifa sur un ton autoritaire.
-Je m'en irai d'ici, répliqua François sur un ton ferme.
 - Vous n'avez rien comprit siffla l'autre,
vous ne vous échapperai pas d'ici, nul marin ne s'en va vivant de "Demmroot"
 -je ne connais pas ce nom.
 -Maintenant, vous le savez , sortez d'ici  HURLA t-il..                                                                                           

 François s'en retourna fâcher, avec le sentiment d'être en danger,

qu'il fallait faire  très vite.
 Il observa que les autochtones, utilisaient de l'huile de coco,

pour allumer leurs lampes, il se dit :
 "Je dois m'en en procurer, ce ne sera pas difficile,

il y a  en abondance ici, tout le monde s'en sert.
 Quelques modifications sur le moteur, cela pourrait devenir un carburant.

Quand aux voiles, je les
 rafistolerai, avec  des chutes de tissus en fibre de banane.

je dois rester prudent, ils ne doivent rien deviner de
 De mes intentions".

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 pATRICIA DRAGIN