LE CHEMIN DES PIPIRITES

 

 

 

                                                                                            Le Chemin Des

                                               Pipirites

 

De long pi…piris de joies ! Suivis de battements d’ailes,

ce sont mes amis qui reviennent.

Le mi-clos des volets ne sont plus un secret pour eux.
Ils s’introduisent à travers les lamelles d’aluminium,

à tour de rôle, d’une envolée, pour atterrir sur la grande table de la salle à manger.
C’est un accès qu’ils connaissent par cœur.

Ils veulent profiter des miettes du petit déjeuner.

D’abord   le mâle, suivi de la femelle, de taille plus petite.

C’est   devenu presque un rituel .C’est un couple de Pipirite.

Ces passereaux ont un chant très matinale,

d’où cette expression courant sur notre île,

au « pipirite chantant » qui veut dire dès le lever du jour.

Communément appelé Tyran gris.

Ils sont de couleurs gris brun sombre,

nuancés de blanc sur la face du ventre.

Tous les matins, enfin presque,

je reçois une drôle de visite !  Pourquoi ce face à face ?

Ils se pavanent en grand seigneur,

se regardent mutuellement, houspillent entre eux
Je les observent attentivement car je ne veux rien perdre du spectacle.

J ‘avance doucement, c’est à peine s’ils s’envolent.
J’assiste au festin impuissante.

Ma présence ne semble pas les importunés,

leur petit yeux noirs et malicieux me scrute .
Soudain, le mâle se porte volontaire, voltige vers la cuisine, sous mon nez,
inspecte le panier à fruit, rien en vu,

revient en piaillant haut et fort;

tu vois on n’a même pas peur de toi !

 Un matin j’eus la visite d’une amie   qui découvrit la scène

, elle resta bouche bée.

Ta maison est bénit par le seigneur,

ma présence ne les effraies même pas, c’est formidable !

C’était comme si, ils voulaient me faire comprendre : Que mes amis sont les leurs.

Dès fois, je l’avoue, je m’approche d’assez près pour voir leur réaction.
Ils s’enfuient tout de même,

mais s’arrêtent sur la terrasse pour chanter, à tue-tête,

donner l’alerte à leurs  camarades,
tout va bien ! crient-ils, Puis toute la colonie s’envole.

En fait, il y a quelque mois de cela,

ce couple cherchait désespérément un un lieu sûr, pour avoir des petits.
 Ils étaient chassés.
Ils aperçurent la barrière en bambou de mon balcon.

Ils vinrent tout d’abord en observation,

évaluer les dangers, pas de chat à l’horizon .
La proximité des habitations ne semblaient pas les gêner.

Puis ils commencèrent à ramener des brindilles de toutes sortes.
D’abord des solides, puis des moins, pour finir par des racines,

ce sont de vrais architectes.
Les voisins d’en face semblaient perplexes de toute cette agitation

Derrières les persiennes,

sans faire de bruit je voyais leur dure labeur,  
Ils étaient infatiguables.

Petit à petit,

le nid prenait forme, aussitôt achevé,
la femelle déposa trois œufs minuscules de formes ovales,

qu’elle couva en toute quiétude.

Dés qu’elle s’en allait, discrètement,

j’en profitais pour jeter un œil à l’intérieur, tout ce passait à merveille.
Jusqu’au jour où j’aperçu trois petits becs,

qui peu de temps après prirent leurs envols.
Bien entendu, Ils eurent d’autre couvés, sans être inquiéter.

  Puis le temps passa, leur maisonnée de paille,

se dégrada, et finit par disparaître. Ils partirent s’installer ailleurs.

 Ces brèves  visites,

C’est leur façon de me rappeler que c’était un peu leur territoire,
et qu’ils n’avaient rien oublié de mon hospitalité, et de ma bienveillance.

Coucou ! Nous sommes toujours là, on ne t'a pas oublié!
Mère nature NOUS SURPREN

 soyons  toujours  généreuse !

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